L'empreinte francophone ... Francophonie du coeur

Sculpture de Rose-Aimée Bélanger, «La liseuse». ©Sophie Hamel-Dufour
Sculpture de Rose-Aimée Bélanger, «La liseuse». ©Sophie Hamel-Dufour

 Nous sommes, nous serons (vraiment?) – Devise franco-ontarienne actualisée

 

Vu du confort d’un Québec majoritairement francophone, la francophonie du ROC (Rest of Canada) est plus souvent une réalité floue qu’un fait tangible. 

 

Des statistiques.

 

La lutte quotidienne pour vivre en français A Mari Usque ad Mare? Abstraite. 

 

Au mieux, des batailles juridiques qui font rapidement les manchettes. 

 

Pourtant, depuis le 21 octobre, les médias québécois ont, pour une rare fois, parlé de la francophonie canadienne avec insistance et constance. Un exploit en ces temps d’information périmée dès que publiée. 

 

La raison de ce soudain intérêt médiatique ? Trois événements, en cascade.

 

Aux propos de Madame Denise Bombardier quant à la survivance des francophones hors Québec, ces derniers ont répondu avec vigueur et panache, rappelant que leur présence n’est pas que survivance.

 

Aux annonces des gouvernements de l’Ontario et du Nouveau-Brunswick, tous deux désormais dirigés par des unilingues anglophones, quant à l’abolition d’institutions et de services aux francophones les réactions politiques, citoyennes et éditorialistes fusent. 

 

Au Québec, ces trois événements sont un rappel brutal de l’existence et de la fragilité bien réels du fait francophone au Canada. 

 

Toutefois, une fois le tourbillon médiatique passé, quelle sera la suite ? Au Québec, la francophonie du ROC ne doit pas exister que par les médias.

 

La francophonie n’est pas qu’affaire de frontières. 

 

La francophonie est affaire de cœur. Le cœur qui aime la langue et ses mots ; ces mots qui nomment le monde qui nous entourent de couleurs, de saveurs, de sens, d’histoire. Un cœur fier d’une langue vivante par-delà les fortes influences linguistiques séculaires. Un cœur volontaire, prêt à parler, écrire, lire, chanter, jouer en français. 

 

Une francophonie du cœur est et sera à la fois celle des francophones et des francophiles. 

 

Pour que l’indignation actuelle ne soit pas qu’un élan vite émoussé par l’instantanéité médiatique, et qu’elle se meuve en solidarité, il faudra savoir s’intéresser réellement – et demeurer intéressé– au fait français d’un océan à l’autre. Savoir (re)créer des liens entre francophones, des liens solides. 

 

Pour que se grave une empreinte francophone canadienne durable, Québécois, que ferons-nous, précisément ? Que ferez-vous ?

 

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