Du poids politique du ministre de l'environnement

©Sophie Hamel-Dufour
©Sophie Hamel-Dufour

Alors que le 27 septembre des milliers de personnes ont marché pour le climat un peu partout au Québec ; 

 

Alors que l'Assemblée nationale du Québec a reconnu - à l'unanimité - l'urgence climatique ; 

 

Alors que la plupart des partis fédéraux font campagne avec des engagements environnementaux dans leur plateforme; 

 

Alors que l'on questionne la sincérité d'un ancien ministre de l'environnement québécois - désormais chef d'un parti fédéral - proposant un programme politique vert; 

 

Personne ne semble s'intéresser au réel poids politique d'un ministre de l'environnement au sein d'un conseil des ministres.

 

Pourtant, il s’agit là d’un enjeu incontestable pour qui souhaite voir s’implanter des mesures environnementales fortes. Plus encore, pour qui souhaite un réel changement de culture politique.

 

Hériter du portefeuille de l’environnement implique de ferrailler avec d’autres missions étatiques tels que le développement économique, l’exploitation des ressource naturelles, l’aménagement du territoire, l’amélioration du transport. Que la plupart des titulaires du poste y voient une étape pour faire leurs classes et prendre du galon ministériel - sauf exception - étonne peu ; les élus mordus d’environnement demeurent rares. 

 

Surtout, devenir ministre implique une solidarité et une loyauté ministérielle ; même en désaccord, un ministre doit se rallier. Quand on a un réel pouvoir autour d’une table, ce sont les autres qui se rallient à nous. 

 

Lors des prochaines marches pro-environnement, plutôt que de refuser la présence du ministre de l’environnement, comme certains l’ont fait la semaine dernière, osez une pancarte exigeant plus de pouvoirs pour le ministre de l’Environnement. 

 

Parce qu’en bout de ligne, c’est lui qui signe les décrets.

 

 

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